Interview d'Isabelle Yvos, chanteuse du groupe Nomad Live

Lorsque l'on joue dans un groupe amateur ou même professionnel, la période de l'été peut être propice à de nouvelles expériences musicales. On a rencontré Isabelle Yvos, chanteuse d'un groupe amateur qui collabore avec le célèbre club de vacances.

Bonjour Isabelle. Pourrais-tu commencer par présenter ton groupe ?

On a monté un groupe qui s'appelle Nomad Live. J'avais avant un groupe de jazz qui s'appelait Nomad Jazz. Mais pour le Club Med, il est préférable de jouer de la variété internationale. Nous avons donc retravaillé un nouveau répertoire de rock et de pop, de façon à plaire au plus grand nombre. On n'a pas de compositions originales, mais on fait plaisir je l'espère aux gens qui écoutent. Il y a un batteur, un guitariste, un bassiste et une chanteuse. Le guitariste et le batteur chantent aussi. On fait nos petits arrangements entre nous.

Vous vous considérez donc comme un groupe de reprises...

Oui, comme ce n'est pas notre métier principal et qu'il faut beaucoup de temps pour créer... Si on était professionnels, on ferait ça toute la journée, et on pourrait probablement composer.

C'est la première fois que vous jouez au Club Med ?

Non. Ca fait un petit bout de temps. Ca doit faire pour ma part 8 ou 9 ans. Et puis avec ce groupe ça doit faire 4 ans.

Peux-tu nous en dire un petit peu plus sur cette collaboration avec le Club Med ?

On essaye de se voir très souvent pour travailler les morceaux. Et puis le live au Club Med, c'est un peu tout ce qu'on a travaillé pendant tout ce temps. Et parfois c'est sympa, parfois un peu moins (rires). Il y a toujours des petits accros, des petits problèmes de son, de micros, parce qu'on travaille avec des sonos qui ne sont pas les nôtres. Comme ce n'est pas notre matériel, il faut donc se plier à chaque fois aux exigences de chaque club.

A propos des répétitions, vous vous voyez en studio ?

On fait souvent une répétition studio avant de partir. Là, exceptionnellement, on ne l'a pas faite (rires). On n'a pas pu vraiment se voir à cause du covid principalement. Mais par contre oui, on fait toujours une bonne répète bien longue, toute une journée, avant de venir.

Une sorte de répétition pré-tournée, pré-club med...

Voilà, pré-club med. C'est vrai qu'un studio c'est formidable pour ça, parce que la sonorisation est parfaite. Et malheureusement quand on arrive au club, on n'a pas le même son que dans un studio.

Et justement, comment fait-on pour s'adapter au matériel du club ?

Et bien on fait ce qu'on peut ! (rires). Ca dépend, on a une petite liste avant de venir, ils nous disent le matériel qu'ils ont sur place. Si on trouve qu'il n'y en a pas suffisamment, on en apporte nous-même. On s'adapte.

Concernant le style des musiques que vous jouez, vous êtes plutôt dans quel registre ?

Tout, mais les musiciens avec qui je suis aiment beaucoup la folk et le rock. Je dois dire qu'ils m'emmènent sur ce chemin que je n'avais pas forcément envie de faire au départ. Mais il faut se faire plaisir. On est un groupe. Il est bien que tout le monde soit heureux de jouer de la musique. Donc on fait du rock, on fait de la folk, on fait de la variété, on fait des tubes un peu connus. On essaye de les adapter à notre sauce à quatre, pour que tout le monde s'y retrouve et que chacun puisse entendre un morceau et se dire  : «  ah, j'adore celui-ci  !  ».

Est-ce que la période de l'été change quelque chose dans la vie du groupe ?

Oui, parce que les gens sont plus enclins à écouter en été. Ils sont bien, assis, ils boivent un verre, ils parlent. Mais là en l'occurrence sur ce club med (Vittel), ils ont beaucoup écouté ce qui n'est pas toujours le cas. Souvent, on est juste une musique d'ambiance pour eux. Ils parlent beaucoup entre eux, ils écoutent très peu la musique. Alors que là, dans cette configuration, avec tout le monde au bar, ça a donné une bonne écoute du public. Par exemple en hiver, quand les gens font du ski ou ce genre de choses, ils n'écoutent pas. Ils entendent un bruit de fond, un truc qui les accompagne. Là, ils étaient plus à l'écoute, et ça fait plaisir.

Et pour finir, as-tu des projets avec ton groupe ?

Les autres musiciens oui, parce qu'ils jouent dans d'autres groupes avec d'autres chanteurs et chanteuses. Et pour Nomad Live, ça va être de repartir, de refaire un petit voyage, et de jouer ailleurs. Ou peut-être des petites dates sur Paris. Nous, ça ne nous dérange pas d'aller chanter dans un resto, sur une péniche, ou de jouer partout où les gens ont envie de nous entendre. On tourne partout en France et en proche Europe. Ils aimeraient jouer ailleurs, mais ma peur de l'avion m'empêche d'aller trop loin. Mais c'est quand même le bonheur de nous retrouver et de faire de la musique ensemble.