Une setlist efficace pour un concert réussi
D’abord un petit rappel pour les non-initiés : la setlist, c’est la liste des morceaux que vous allez jouer durant un concert, placés dans l’ordre chronologique. Elle permet d’optimiser les transitions entre vos titres en évitant le tristement célèbre « heu, on joue quoi maintenant ? », et donnera à votre prestation une dynamique particulière, en fonction de l’agencement des morceaux entre eux. On vous résume ici les quelques conseils proposés par LastMinuteMusicians.com pour vous aider à construire des setlists de compétition.
1. Introduction et premiers titres
La première impression est capitale, aussi il vaut mieux donner le ton dès le départ en choisissant des titres énergiques et qui vous représentent vraiment. Pour capter l’attention du public et vous mettre « dans le bain », il peut aussi être intéressant de prévoir une introduction, par exemple :
Le grand classique : on fait tourner quelques mesures le temps de chauffer l’ambiance et de faire venir les chanteur(se)s.
Envoyer une séquence pré-enregistrée, le temps que chacun s’installe. Avec un peu de vidéo c’est encore plus classe :
Jouer un « wash », sorte de bruit coordonné mêlant tous les instruments qui fera monter la tension jusqu’au démarrage de votre premier titre. Un bon exemple ci-dessous :
2. La gestion des tempos
Varier les tempos est la clé pour garder l’attention du public et lui permettre aussi de souffler un peu. Si vous avez démarré fort (cf. 1.), essayez de creuser un peu votre milieu de set avec des titres plus lents, puis à remonter vos tempos sur les derniers morceaux de votre set. Ce n’est qu’une proposition, évidemment, et outre la question de leur vitesse il faudra aussi prendre en compte l’énergie dégagée par chacun de vos titres pour construire un set équilibré.
3. Variez un peu les plaisirs
Si vous commencez à avoir un peu de succès, il est important de varier vos prestations pour ne pas lasser vos fans les plus fidèles. Ayez plusieurs setlists sous la main que vous pourrez interchanger d’un show à l’autre, et essayez d’apporter de la fraicheur à vos titres en modifiant un peu leurs structures et leurs arrangements. Par exemple en jouant un titre en acoustique, ou en modifiant son groove initial. Si vous jouez un répertoire original, vous pouvez aussi intégrer une ou deux reprises bien senties dans votre set, en y apportant votre touche personnelle.
4. Gardez le rythme
Du point de vue du spectateur, un concert trop linéaire (chanson / pause / chanson suivante) peut s’avérer passablement ennuyeux. De la même manière, ne vous arrêtez jamais plus de 10 à 15 secondes entre chaque morceau, au risque de créer de l’embarras au sein du public (et au sein du groupe !) et de faire complètement retomber l’attention de vos spectateurs. En construisant votre setlist à l’avance, vous pourrez la travailler en répétition, intégrer des transitions musicales, prévoir des interactions avec le public, bref, construire un véritable spectacle qui maximisera l’intérêt du public pour votre musique.
5. Finissez en beauté
Un concert, c’est un peu comme un morceau : le plus important c’est de bien démarrer et de bien terminer, les hésitations du milieu étant plus facilement oubliées et pardonnées. Prévoyez de finir sur vos titres les plus marquants, puisque c’est la dernière impression que vous laisserez en partant, et surtout prévoyez un ou deux morceaux pour le rappel. Le rappel est un moment fantastique, sauf quand on assiste impuissant aux acclamations de son public. A contrario, vous pouvez prendre le parti stratégique de quitter votre public sans jamais lui accorder de rappel, comme le faisait Elvis en son temps.
Quelques astuces :
- Prévoyez plutôt large, il est plus facile d’enlever des morceaux que d’en rajouter.
- Ceci dit, respectez les contraintes de temps fixées par l’organisateur, d’autant plus si vous partagez la scène avec d’autres groupes.
- Assurez-vous que chacun dispose d’un exemplaire de la (bonne) setlist.
- Ayez toujours un stylo-feutre avec vous pour pouvoir écrire des modifications de dernière minute.
Pour aller plus loin :
- Réservez votre studio de répétition et d'enregistrement
- L’article original (en anglais)
- « 4 raisons de ne pas faire de rappel », c’est rigolo et c’est sur le blog de Confliktarts