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Développer la pratique musicale et mieux répondre aux besoins des musiciens de la métropole clermontoise. C'est le projet imagO de Clermont Auvergne Métropole

Clermont Auvergne Métropole vous explique la mise en réseau des studios de répétition de la métropole clermontoise, les objectifs de ce programme de centralisation musicale ainsi que la place qu’a joué Quick-Studio dans ce processus.

Mise en réseau des studios de répétition de la métropole clermontoise

Clermont Auvergne Métropole (CAM) est une métropole française centrée autour de la ville de Clermont-Ferrand. A l'instar d'autres métropoles, la CAM est responsable de plusieurs actions territoriales dans divers domaines d'activité. Concernant le secteur artistique et notamment musical, il existe un projet en cours de mise en réseau des studios de répétition des différentes communes. L'historique, la mise en place et les objectifs de ce programme de centralisation musicale seront abordés dans ce dossier.

Présentation rapide de la **CAM

La CAM est une métropole française née en 2018. Elle est issue de l'ancienne agglomération clermontoise, et se situe dans le département du Puy-de-Dôme (région Auvergne-Rhônes-Alpes). Constituée autour de la ville de Clermont-Ferrand, elle regroupe 21 communes pour un total cumulé de presque 300 000 habitants. La métropole est engagée sur plusieurs fronts tels que l'urbanisme, l'écologie, ou le logement.

Au niveau de son service culturel, la CAM dispose de 4 compétences :

  • Lecture publique : médiathèque, bibliothèque
  • Musée et patrimoine
  • Enseignement artistique : conservatoire
  • Musique-Image : les projets concernant le secteur musical vont être gérés par le pôle musique de cette compétence

Le nombre exact de musiciens amateurs et professionnels de la métropole n'est pas connu, mais il existerait au moins 300 groupes (500 ou 600 en comptant les groupes amateurs et les groupes ne fréquentant pas les studios). En 2018, les studios du territoire ont enregistré un total de 8 000 heures de répétition.

En 2007, Clermont-Ferrand ne comptait aucun studio de répétition !

Au niveau musical, Clermont-Ferrand a pendant de nombreuses années privilégié l'aide à la diffusion plutôt que le soutien à la création et à la pratique. En 2007, une prise de conscience s'est réalisée au sein de l'agglomération : Clermont-Ferrand ne comptait aucun studio de répétition alors que toutes les villes des alentours, même les plus petites, en possédaient au moins un. En comparaison aux autres villes françaises de son importance, le constat était identique : Clermont-Ferrand était l'une des seules à ne pas être équipée. L'objectif à cette époque a donc été de lancer un projet visant à la création de lieux de pratiques musicales afin que Clermont-Ferrand comble son retard considérable.

Ouverture de studios (2009-2016)

En 2009 débutent l’aménagement et la construction de salles de répétition sur le territoire.

  • Le Comptoir des sons à Clermont-Ferrand, 3 locaux de répétition, a ouvert en 2009
  • Le Tremplin à Beaumont, 2 locaux, 2011
  • La Vague à Gerzat, 2 locaux, 2015
  • Le Caméléon à Pont-du-Château, un local, 2016
  • imagO à Cébazat, 3 locaux, 2016

Tous ces studios sont en régime public excepté le Comptoir des sons de Clermont-Ferrand qui est géré par le biais d'une association. Le Comptoir des sons, la Vague et le Caméléon sont équipés en matériel classique et sont plutôt adaptés à la pratique amateure. Le Tremplin permet un travail scénique avec sa salle de concert de 500 places. imagO est quant à lui orienté vers la pratique professionnelle avec notamment une salle de 200m2 et des équipements sophistiqués permettant la production de clips vidéo et de livestreams.

2016 : lancement du projet imagO

L'éclosion de tous ces studios sur le territoire clermontois a conféré à la CAM un rôle de centralisateur de plus en plus important. Bien que tous les studios soient gérés par leurs villes respectives, la CAM s'est progressivement engagée dans une logique de réseau forte avec la volonté d'articuler tous les studios entre eux. C'est en 2016 que les choses se sont accélérées avec l'idée de fédérer tous les studios de la métropole autour d'un même projet, le projet imagO. En plus de gérer ses propres locaux, c'est le studio imagO de Cébazat qui a été choisi pour être la pierre angulaire de cette mise en réseau. L'objectif de ce projet de collaboration intercommunale était et est toujours de développer la pratique musicale et de mieux répondre aux besoins des musiciens sur la métropole.

La mutualisation de la plate-forme Quick-Studio en 2018 a été la première grande action entreprise par le projet imagO pour initier sa politique de réseau. Tous les studios ont été équipés du logiciel Quick-Studio permettant aux musiciens de réserver en ligne une plage horaire pour répéter. De plus, le logiciel permet de collecter un grand nombre de données sur les musiciens fréquentant les studios de la métropole donnant ainsi une idée plus précise de la pratique musicale sur l'ensemble du territoire.

En 2019, les workshops musicaux ont été mis en place par le projet imagO sous l'impulsion de Sophie Changeux, cheffe de pôle Musique-Image. Ces workshops sont des ateliers musicaux organisés dans les différents studios de la métropole. A l'heure actuelle, ils consistent surtout en des conférences et des rencontres de 3-4 heures, mais dès 2020, l'aspect pratique sera beaucoup plus développé. « Utiliser un logiciel de MAO » ou « chanter en anglais sans tomber dans les pièges du franglais » sont des exemples de thèmes des workshops. Ces ateliers proposent donc du contenu pédagogique pour les musiciens amateurs et professionnels, mais ils permettent aussi à ces derniers de découvrir d'autres lieux de répétition. En effet, le thème change à chaque fois, et le workshop se déroule toujours dans un studio différent de la fois précédente favorisant ainsi la circulation des musiciens sur la métropole. Les premiers résultats montrent que ces workshops répondent à des attentes et des besoins, certains musiciens étant déjà inscrits pour les séances de juin 2020. L'association Quick-Studio/workshops se pose comme étant la base du réseau de studios clermontois et permet aux musiciens d'avoir une vision plus globale de l'offre sur le territoire.

Un autre domaine d'action dans lequel le projet imagO a été actif dès 2019 est l'accompagnement des musiciens. Initié par Franck Zimmermann, chef de service de l'action culturelle, avec la concertation de tous les partenaires du projet imagO, ce soutien aux artistes consiste à apporter tout un ensemble d'aides aux musiciens et aux groupes de la métropole. En 2019, une enveloppe de 25 000 euros a été répartie entre 7 groupes sélectionnés par le projet imagO afin de les aider à enregistrer leurs morceaux, réaliser des clips vidéo et peaufiner leur travail scénique. L'accompagnement ne se limite pas seulement à ces subventions, il permet également de trouver le lieu de pratique adapté à chaque groupe grâce à la complémentarité des studios de la métropole. De même, le repérage des jeunes talents et l'aide à la diffusion pour les artistes confirmés font partie intégrante de ce processus de suivi.

Les actions du projet ImagO ont un objectif très précis :

Action 1 : La mutualisation des plateformes (studios équipés de Quick-Studio). => Objectif : la centralisation et la facilitation de la gestion des studios, ainsi que l’analyse statistique comparative sur l’ensemble de réseau.

Action 2 : Les Workshops (ateliers musicaux organisés dans les studios de la métropole par exemple chanter en anglais, utiliser un logiciel mao…).
=> Objectif : permettent d’avoir un contenu pédagogique pour les musiciens, une circulation des musiciens sur le territoire, et la découverte de nouveaux lieux de répétition.

Action 3 : L’accompagnement des artistes (subventions, lieux de pratique adaptés, diffusion…)
=> Objectif : aide les groupes répéter, réaliser des clips, enregistrer des disques ou encore diffuser leur musique.

Projets pour 2020

  • Création d'un deuxième pôle imagO : ouverture de 4 locaux de répétition supplémentaires ce qui aboutira à un total de 16 espaces en tout. Les nouveaux locaux seront complémentaires aux anciens afin de couvrir davantage la pratique débutante, la pratique autonome et la pratique professionnelle sur toute la métropole

  • Déploiement de Quick-Studio : Quick-Studio équipe déjà depuis 2018 l'ensemble des studios de la métropole, mais c'est en 2020 que le potentiel de la plate-forme va être pleinement exploité. Le logiciel va permettre une observation et une évaluation très précises permettant de répondre à plusieurs questions : Qui sont les musiciens ? Quels sont les groupes ? Que représentent-ils en terme de pratique et d'heures sur l'ensemble du réseau ?

  • Optimisation de l'accompagnement des groupes : Les réponses apportées par l'analyse de Quick-Studio vont permettre de renforcer les programmes d'action sur l'ensemble du réseau afin que les groupes puissent bénéficier de parcours d'accompagnement très ciblés et donc parfaitement adaptés à leurs besoins

Projets à long terme

Une fois que le bloc « pratique autonome/pratique accompagnée » sera solidifié, un des défis sera de le rattacher au bloc « enseignement artistique ». Autrement dit, l'objectif sera de créer des ponts entre les écoles et les lieux de pratique autonome. Pour y arriver, la CAM compte sur le conservatoire dont elle a obtenu la gestion depuis le 1er septembre 2019. De l'autre côté de la chaîne, l'autre ambition sera de faciliter pour les artistes confirmés la diffusion de leur musique.

EN CONCLUSION

Après avoir construit les studios de répétition qui lui manquaient, la CAM s'est lancée dans un projet de mise en réseau de ces studios avec le projet imagO. Trois grandes lignes d'actions ont été menées :

  • La mutualisation de la plate-forme Quick-Studio
  • La mise en place de workshops musicaux
  • L'accompagnement des musiciens

afin de répondre à l'objectif suivant : * Mieux répondre aux besoin des musiciens (formation, répétition, diffusion...)

Enfin, d'autres projets sont en cours de préparation tels que la création de connexions fortes entre les studios et les structures d'enseignement musical, ou bien encore le développement de partenariats avec les médias locaux de diffusion (radios par exemple).